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Les liaisons câblées plaine-montagne comme complément aux transports publics ont le vent en poupe

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Créé le 05.05.2021

Les installations câblées de Fiesch VS assure des liaisons rapides avec les transports publics jusqu'à Fiescheralp à 2'212 m (photo : FLUX 2020) Les installations câblées de Fiesch VS assure des liaisons rapides avec les transports publics jusqu'à Fiescheralp à 2'212 m (photo : FLUX 2020)

Écologiques et performantes, les liaisons câblées cumulent les avantages pour relier rapidement la plaine et la montagne. Dans le canton du Valais, pas moins de dix-huit projets de ce type sont actuellement à l’étude, alors que le Valais romand ne compte aujourd'hui que six installations de ce type. Avec une faible emprise au sol, un bon rendement énergétique et peu de nuisances, une liaison câblée est aussi plus rapide que le bus, et parfois même que la voiture. La qualité de la desserte est aussi supérieure : alors que le délai entre deux bus se mesure parfois en heures, on est plus proche de la demi-heure pour les téléphériques et de la minute pour les télécabines.

L'un des projets vise par exemple à relier la gare régionale de Châteauneuf-Conthey, près de Sion à Haute-Nendaz. Un peu plus bas dans la vallée, un projet planifie une liaison câblée entre la gare régionale de Riddes et la station de La Tzoumaz. Un autre, plus ambitieux, compte faire le lien entre Sion et Anzère, avec des arrêts intermédiaires. Certains projets sont coûteux à réaliser et toutes les liaisons ne pourront pas être financées. Pour fixer ses priorités, le service de la mobilité du canton les a classés début 2021 en fonction de leur efficacité, d’un dimensionnement adapté et de la gêne occasionnée.

Le canton espère une réduction du trafic routier avec ces nouvelles liaisons, et entend même réduire le nombre de routes. En effet, grâce au téléphérique qui relie Fiesch et Bettmeralp et qui assure le transport des personnes mais aussi du fret, il n'est pas nécessaire d'entretenir une route cantonale pour relier ces deux communes : aucune voiture n’y est admise depuis plus d’un demi-siècle.

Pour être reconnues par l'Office fédéral des transports (OFT) comme transport public, l’une des conditions est que ces installations doivent desservir au minimum cent habitant.e.s à l'année. La fonction n’est alors pas seulement touristique mais aussi pendulaire et scolaire. D’après Pierre Favre, Responsable du bureau d’études CITEC Valais, les aspects normatifs et légaux ont été adaptés ces dernières années pour que le câble puisse être reconnu comme véritable transports publics au même titre que les bus ou le fer.

L'interface avec les autres modes de transports est un enjeu central de cette politique de la mobilité. Pour être efficace, le départ d'une liaison câblée doit donc s'intégrer dans une interface de transport. La gare de Fiesch a ainsi été déplacée de 400 m pour être combinée avec la nouvelle télécabine et le terminal des cars postaux, ce qui lui a valu de recevoir le prix FLUX 2020 pour la fonctionnalité de ce nœud de transport.

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